CDF-E : transfair est déçu par la décision contre la compensation du renchérissement

Administration publique

transfair est déçu par la décision contre la compensation du ren­chéris­se­ment

La Commission des finances du Conseil des États (CDF-E) a rejeté aujourd’hui un crédit supplémentaire pour la compensation du renchérissement sur les salaires du personnel de la Confédération. transfair est déçu par cette décision. La compensation du renchérissement sur les salaires est importante pour le maintien du pouvoir d’achat. Avec sa décision, la CDF-E laisse le personnel fédéral sur le carreau.

Matthias Humbel

En bref

  • La Commission des finances du Conseil des États (CDF-E) rejette un crédit pour le financement de la compensation du renchérissement sur les salaires du personnel fédéral.
  • La CDF-E considère que la compensation du renchérissement de 2,5 pourcent est trop élevée et veut s’en tenir aux 2 pourcent inscrits au budget.
  • transfair ne comprend pas cette décision et continue à s’engager pour le crédit supplémentaire. Le parlement se prononcera lors de la prochaine session.
  • Si le crédit supplémentaire est également rejeté au parlement, cela n’entraînera aucune réduction des salaires. Les départements devraient toutefois procéder à des économies supplémentaires dans le domaine du personnel.

La CDF-E s’oppose à la compensation du renchérissement pour le personnel fédéral et rejette un crédit supplémentaire ad hoc. transfair ne comprend pas cette décision. En effet, sans compensation du renchérissement, le salaire réel baisse et le pouvoir d’achat diminue. Une compensation adéquate du renchérissement est donc essentielle et fait partie des usages dans un partenariat social actif. Avec sa décision, la CDF-E laisse le personnel de la Confédération sur le carreau.

Alors qu’au début de l’année 2022, on s’attendait encore à un renchérissement modéré, le ministre des finances de l’époque, Ueli Maurer, avait inscrit au budget des moyens financiers pour une compensation du renchérissement de 2 pourcent seulement, contrairement aux revendications des syndicats. Lors de la session de négociation du 17 novembre 2022, les partenaires sociaux se sont toutefois mis d’accord sur une compensation du renchérissement de 2,5 pourcent en raison du renchérissement qui s’était avéré nettement plus élevé. Pour les moyens financiers non budgétés, il a fallu demander un crédit supplémentaire. Celui-ci vient d’être rejeté par la CDF-E.

Justification lacunaire de la CDF-E

Avec sa décision, la CDF-E rompt avec un usage selon lequel la Confédération compense en règle générale le renchérissement sur les salaires. Pour transfair, la motivation de la commission est en outre incompréhensible. Celle-ci fait valoir l’absence de nouveaux chiffres qui justifieraient une nouvelle augmentation par rapport à celle décidée dans le cadre du budget 2023. Or, l’évolution des prévisions conjoncturelles du SECO permet de démontrer que cette justification est erronée. Dans un courrier, transfair avait explicitement signalé cette erreur aux membres de la Commission des finances.

„„ La décision de la CDF-E est révoltante. Le personnel ne mérite pas un tel vote de défiance.

Matthias Humbel, Responsable de la branche Administration publique

Le Conseil des États doit corriger le tir

transfair mise maintenant sur le fait que cette décision irréfléchie puisse encore être corrigée en séance plénière du Conseil des États. Sinon, le signal que la Chambre haute enverrait au personnel serait désastreux. Matthias Humbel, responsable de la branche Administration publique, constate : « La décision de la CDF-E est révoltante. Le personnel ne mérite pas un tel vote de défiance ». La décision n’a en revanche aucune influence sur les salaires. Ils ne seront pas réduits pour autant. Néanmoins, l’administration devra économiser ailleurs un montant d’environ 30 millions de francs - à un moment où les départements doivent déjà mettre en œuvre des réductions de l’ordre de 2 pourcent des crédits de matériel et de personnel.